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..et le saint frusquin
Qui signifie ... et tout le reste, comme vous le savez.
Pour comprendre la signification profonde de cette expression, pour en saisir toute l’essence
il faut remonter dans le temps, jusqu’au Moyen-âge, disons dans le Moyen-âge central qui se situe comme chacun sait entre le haut M.A. et le M.A. tardif.
A cette époque épique vivait Gaubert FRUSQUIN savetier de son état.
Il était l’époux inquiet de Gilotte NITOUCHE. Inquiet il pouvait l’être car la drôlesse n’avait pas une réputation de sainteté (pas encore). Elle aimait courir le guilledou et faire la nique à son mari.La scène se passe en 1234 à 11 heures du matin (ce qui n’a aucune importance)
Ce jour là FRUSQUIN était parti à la ville acheter du fil de fer pour réparer la clôture de son jardin.
Car c’est cette clôture que franchissaient tous les polissons qui venaient s’encanailler auprès de Gilotte NITOUCHE,
ce qui l’avait rendu branlante (la clôture)Vous pensez bien que Gilotte Nitouche profita de cette absence pour faire entrer son amant préféré,
Euric TOUTIM, un sacré gaillard à qui il ne fallait pas en conter.Mais comme dans tout bon vaudeville, voila t’y pas que Gaubert FRUSQUIN, pris d’un doute
s’en revint vers son foyer et prit, sur le fait, et sur sa femme le Gaubert qui n’en pouvait plus mais.Rageant, FRUSQUIN lui sauta à la gorge et lui cassa un bras car il avait toujours été maladroit.
L’affaire fit grand bruit et comme le grava (1) le journaliste local :
A halte voiz, prist li pedre a crider
Que issi grant barnage nen ait nuls reis soz ciel.
On ne mâchait pas ses mots à l’époque
Quoi qu’il en soit FRUSQUIN et TOUTIM firent la une et l’on se gaussa longtemps de Euric TOUTIM
qui perdit dans l’affaire, son bras sa maitresse, sa réputation ... et tout le resteD’où l’expression
.. Et tout le toutim qui signifie ...et tout le reste.
Euh !
1) A l’époque de l’histoire les journaux papier n’existaient pas et étaient gravés sur des planches. Cette particularité est peu connue des historiens.
(1 bis) Pour les linguistes distingués voici quelques traductions de et tout le Saint Frusquin :
Aux Etats Unis Tout sauf l'évier de la cuisine
En Argentine Et la mer en voiture
En Espagne Et toute la pêche
En Slovaquie Vsetki cakumpak
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Par jacky-micky le 23 Février 2022 à 15:38
CHEZ LULU ET JOJO
Pourquoi vous venez chez Lulu & Jojo
passe la souris sur les vignettes
Vous êtes invités
le mercredi et le samedi
(sauf si vous êtes punis)
Aide aux devoirs de l'école
Chacun peut apporter ses idées
et sa vaisselle.
On peut mettre les pieds sur la table
Pour les plus petits, biberon à 4 heuresCHEZ LULU ET JOJO ON NE S'ENNUIE PAS
chez Lulu & Jojo, pas de chichi
chez Lulu & Jojo, pas de chouchou
ma grand-mère fait de la trottinette
PETITS
PLUS
LES
POUR
Il y a aussi un jeu pour les plus grands
sans autorisation des parents
avec plein de cadeaux à gagner !
Il faut suivre la boule bleue avec la souris
IL FAUT LA SUIVRE JUSQU'AU BOUT
place le pointeur de la souris sur la boule...Prêt ! Partez !
SI LA BOULE DEVIENT ROUGE, TU AS GAGNÉ !
et maintenant, retrouvons nos amis
- et toutes leurs activités
préparez vous au départ
Oh ! La ! La ! Déjà 5 heures
pour les petits
tu dois trouver les réponses aux 6 questions
pour les grands
avant de commencer 'clic' sur le bouton " pendule" (tu peux l'essayer maintenant)
tu dois répondre aux 6 questions en 10 secondespour avoir la réponse, passe la souris sur la question
---10---------9---------8---------7---------6---------5---------4---------3---------2---------1---------0--pendule--Vous avez répondu à toutes les questions
en moins de 10 secondes ?BRAVO !!
Du coup Jojo vous a préparé une surprise...
quelle monnaie utilisent les poissons ?
les sous marins
Comment faire pour qu'un fromage ne coule pas ?
il faut lui apprendre à nager
Qu'est-ce qui est blanc, noir, jaune, noir et blanc ?
Deux zèbres qui se battent pour une banane !
pourquoi les éléphants mettent-ils des lunettes noires ?
Pour passer inaperçus !
Un canard marche au bord de la rivière.
Il voit une affiche où il est écrit "baignade interdite".
Il rentre quand même dans l'eau.
Pourquoi ?Parce que les canards ne savent pas lire !
Qu'est ce qui est blanc et noir et qui fait Piou-Piou ?
Une vache qui imite un poussin !
Qu'est ce qui est transparent et qui court dans les champs ?
Un troupeau de vitres !
Qu'est ce qui est invisible et qui sent la carotte ?
Un pet de lapin !
Comment appelle t-on un boomerang qui ne revient pas ?
Un cintre !
Imaginez que vous êtes au beau milieu de l'océan
Vous êtes entouré de requins qui ont très faim
Comment pouvez-vous vous en sortir ?Arrêtez d'imaginer !
La semaine prochaine il y aura une soirée lecture en pyjama ! !
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Par jacky-micky le 22 Décembre 2020 à 18:42
PREMIER ÉPISODE
Macaron-le-Doulieu, petite bourgade sympathique aux ruelles sombres et joyeuses,
possède en son sein un monument commémoratif singulier.Il commémore les victimes de la déportation de 1851.
Pour les plus jeunes qui n'ont pas connu l'épouvante
de ces heures tragiques :
Le 1er décembre 1851 la France est sous le régime de la 2ème république.
Le 2 décembre 1851, coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte qui dissout l'assemblée nationale.C'est l'insurrection. Les républicains prennent les armes alors que les soldats fourbissent (*) les leurs.
Le combat cesse après quelques jours et 3 000 arrestations.
1 500 personnes seront déportées au bagne en Algérie.(*) Employons le verbe "fourbir" à bon escient, avec ses différents principes :
Se préparer à affronter un danger : Gréta Garbo et Marlene Dietrich sont l'exemple idéal qui consiste à fourbir contre les hommes les armes du sex-appeal. (J. Cocteau)
S'attacher avec minutie à rendre parfaitement propre : May enfonce son index dans chaque narine : elle fourbit ses cavités avec la virtuosité d'un plongeur qui rince des flûtes de champagne. (Colette)
S'armer, se préparer à la guerre : En 1851, les soldats de Louis Napoléon Bonaparte fourbissaient leur armes pour mater les révoltés. (jacky-micky)
C'est pour commémorer cette déportation que fut érigé ce monument qui rappelle le combat pour que vive la république.
DEUXIÈME ÉPISODE
Non loin de là...
Le maire du joli bourg de Nazagne-sur-Pontif eu un haut le coeur en apprenant que son collègue de la commune voisine avait érigé un monument pour commémorer la souffrance de ses administrés.
Ne voulant pas être en reste, il dénicha dans les archives de sa commune, un fait divers digne de ressurgir à la postérité. Il prit donc les mesures nécessaires pour aménager la sympathique place centrale de Nazagnes-sur-Pontif afin d'accueillir l'oeuvre qui immortalisera l'élèvement local.Que s'était-il donc passé à Nazagne sur Poncif ?
Eh bien !
Sur cette même place, le 17 septembre de l'an 35 712 avant jésus Christ, le clan Cro-Magnon de l'Ours, qui vaquait à ses occupations habituelles,fut massacré par les sauvages néandertaliens de la tribu de la Hyène.
Grocwock, le chef Cro-Magnon, succomba après une héroïque résistance en prononçant ces mots fameux qui furent gravés dans le silex :"kraws bisstv oiehth trukix" ce qui marque bien la souffrance de voir disparaître ses amis et parents bienaimés.
Ému jusqu'aux larmes, le maire de Nazagnes sur Poncif fit ériger une plaque, sur ses deniers
et sur le côté du monument.
Et la place centrale fut rebaptisé :
place GROCWOCK
Récemment, des linguistes distingués ont traduit les derniers mots de Grocwock par :
" Plus jamais ça !"
Déjà !TROISIÈME ÉPISODE
Non loin de là . . .
Le maire du joli bourg de Sainte-Marie-la-Godille eu un haut le coeur en apprenant que son collègue de la commune voisine avait érigé un monument à la gloire de Grocwock.
Après de nombreuses journées passées dans les archives poussiéreuses de la commune, il dégota l'évènement digne d'être rappelé par l'érection d'un monument.Il y a deux milliards et quelques poussières d'années, dans les premiers âges de vie sur la terre, un groupe d'amibes Hétodondarieux Prophyximérius folâtraient gaiement dans la soupe originelle
À cette époque épique, la soupe en question se trouvait à l'orée de la commune de Sainte-Marie-la-Godille. Aujourd'hui la plage est à 723 km. Néanmoins, ses habitants ont gardé, dans leurs gènes, la trace noltagique de cette époque faste et joyeuse.
Il faut savoir que l'amibe Hétodondarieux Prophyximérius possède
des sortes de bras ou tentacules, appelées pseudopodes,
et qu'elle est d'un tempérament gai et d'un caractère joyeuxÀ la même époque et à quelques brasses de là, dans la commune voisine, vivaient les Eucaryotes à coquilles.
l'Eucaryote à coquille est méchant, agressif.
Cela se voit sur sa face haineuse.Un jour, par surprise et sans prévenir, la bande agressive et malintentionnée d'Eucaryotes à coquille, fondit sur les gentilles amibes et les fagocytèrent férocement jusqu'à la dernière et qu'il n'en reste plus.
L'affaire fit grand bruit dans le Landerneau originel et la nouvelle
se répandit de vacuoles d'amibe à vacuoles d'amibe,
comme une trainée de moisissure sur un fromage pas frais.Malgré l'ancienneté de la catastrophe, les habitants de Sainte-Marie-la-Godille, qui ont gardé dans leurs gènes la trace nostalgique de cette époque faste et joyeuse, ont contribué généreusement au financement du monument municipal commémorant cet épiqode marquant de l'histoire de leur commune
Sur la plaque nous pouvons lire les noms chéris des amibes qui périrent : Amoebozoh, Opisthokonta, Rhizarie, Hyphochytriom, Chrisowon.
Parmi les amibes présents à la base du monument, nous reconnaîtrons : Xanthophycae, Eukaryota, Jacobidhié, et bien sur Straemenophyl.
POUR QUE PLUS JAMAIS ÇA
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Par jacky-micky le 23 Mai 2020 à 22:11
Dans un quartier silencieux d'une bourgade tranquille, un paisible pavillon centenaire
clic sur l'image pour l'agrandir (éventuellement)
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Par jacky-micky le 20 Septembre 2019 à 19:15
La scène se passe sur un chantier de construction.
Déjà même avant l'arrivée des "constructeurs", on sent qu'il va se passer quelque chose de beau, de grand.
Découvrons le ensemble.
ambiance . . . LA TENSION MONTE . . .
L'APOTHÉOSE . . . RETOUR A L'ACCUEIL RETOUR À LA RUBRIQUE
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Par jacky-micky le 9 Janvier 2019 à 05:13
John Callahan né en 1951 était américain et alcoolique, ce qui n’est pas incompatible.
A la suite d’un accident de voiture, il reste paralysé et continuera sa vie dans un fauteuil roulant. Il se découvre une passion pour le dessin et la caricature.
Les situations morbides et les personnages, souvent des handicapés, feront grincer les dents les communautés bien pensantes.
Il leur répondait :
“Ma seule boussole, que je sois allé trop loin, est la réaction des gens en fauteuil roulant ou avec des crochets pour les mains”
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Par jacky-micky le 21 Novembre 2018 à 15:34
L'autre jour je me promenais dans la campagne roussillonnaise et je passe à côté d'un champ de vigne qui se trouvait près d'un bosquet et, entre le champ et le bois il y avait un fossé, creusé sans doute par le cultivateur, mais qui semblait curieux à cet endroit, anachronique. Il ne pleut pas souvent, mais les orages sont violents et parfois l'eau déborde des fossés et s'étend sur les routes et les champs.
En fait ça n'a pas d'importance mais cela me fit penser aux champs du nord de la France. Dans cette région, contrairement au Roussillon, tous les champs sont drainés.
Dame! C'est que la pluie est omniprésente et il faut bien évacuer l'eau en excédent. Alors on draine.
Des tranchées parallèles sont creusées dans les champs puis on dispose au fond des drains, des tuyaux perforés, ensuite on remblaye les tranchées.
Comme le dit plus clairement Wikipédia :
- Le drainage est l'opération qui consiste à favoriser artificiellement l'évacuation de l'eau gravitaire dans la macroporosité du sol à la suite de précipitations.
Ajoutons, pour être complet que l'absence de drainage entrainerait la podzolisation des sols.
Comme vous le savez sans doute, la podzolisation est
...précisément une évolution naturelle qui conduit dans certaines conditions de climat et de roche-mère, à une destruction progressive des argiles dans les horizons supérieurs du sol.
Donc, pour résumer, quand la pluie tombe, l'eau descend dans le sol, pénètre dans les drains et est évacuée dans les fossés qui bordent le champ en émettant un petit sifflement agréable : c'est de drainage.
Ce qui fait, que lorsqu'on se promène dans la campagne après une forte averse, que le soleil va se coucher, que les animaux diurnes sont nichés et que la douceur et le calme emplit la campagne, l'eau ruissèle dans les drains,mais ... mais ...
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Par jacky-micky le 27 Juin 2018 à 11:22
Pour l'achat du premier chien, on hésitait. On cherchait la grosse bête, genre dogue allemand ou lévrier irlandais, immense et gentil.
Pour nous décider nous sommes allés chez le marchand de chiens.
Un peu comme on va chez le marchand de légumes choisir ses carottes et ses poireaux. Le magasin était immense. Comme il ne nous fallait qu'un article, nous n'avons pas pris de caddy à l'entrée.
Il y avait là des chiens de toutes les tailles et de toutes les couleurs, du chihuahua d'un kilo au dogue du Tibet de 80 kilos.
-"Nous voulons un gros chien" demandons-nous au vendeur
-"j'en ai" nous répond-il. Je viens d'en recevoir une palette, vous allez faire une affaire.
On aurait du se méfier. Il faut toujours penser que dans un magasin c'est toujours le vendeur qui fait une affaire. Si vous pensez en avoir fait une, c'est que le vendeur en a fait une bien meilleure.
Il nous emmène dans son entrepôt, histoire de montrer que nous ne sommes pas des clients ordinaires mais presque des amis. Effectivement il y avait, là, une palette de chiens pas encore déballés.
-"C'est du teckel du Népal, une espèce rare, nourrie jusqu'à 6 mois au lait de yak, c'est ce qui lui donne cette couleur ambrée. Vous allez épater vos amis, et vos voisins vont en crever de jalousie.
Comme vous êtes mes premiers clients pour cet article, je vous le laisse à 7 500 euros. C'est un placement. Vous pouvez même choisir celui que vous voulez."
Nous hésitons. 7 500 euros, quand même, pour une saucisse montée sur quatre allumettes.
-"Ça mange presque rien et il n'y a pas d'entretien. Une gamelle de croquettes ordinaires par semaine, un lavage tous les trois mois et vous pouvez le revendre dans 10 ans avec bénéfice."
Évidemment, vu sous cet angle.
Nous sommes rentrés à la maison avec le teckel du Népal. Nous avions préparé pour le lévrier irlandais une niche de 20 m² et un panier de deux mètres cinquante de diamètre que le teckel ignora dédaigneusement.
Nous l'avons appelé Bernard, ce qui ne servait strictement à rien, vu qu'il n'a jamais répondu à son nom ni d'ailleurs à aucune de nos paroles. Il n'est jamais venu près de nous et restait insensible à nos caresses.
Il a tout de suite choisi sa place dans la maison : contre la porte extérieure. Nous habitions alors une maison ancienne dont la pièce unique et principale donnait sur l'extérieur, sur le jardin. Bernard s'allongeait de tout son long le long de la porte, comme ces boudins que l'on dispose parfois pour protéger du vent et du froid extérieur. Quand il nous fallait sortir, en ouvrant la porte nous le faisions glisser, et il restait là, de travers, puis après un temps variable, reprenait sa place.
Il faut reconnaître que l'hiver c'était bien pratique. C'était une porte ancienne avec les bords mal joints et de plus, avec l'usure de la pierre d'entrée, le bas laissait passer beaucoup plus d'air que nous n'en souhaitions. Grace à Bernard nous économisions l'achat d'un boudin et nous passions des hivers confortables. Le seul problème c'était que lorsque nous ouvrions la porte puis la refermions, Bernard ne reprenait pas tout de suite sa place et le vent froid entrait par dessous la porte. Mais nous avons vite trouvé une solution à ce problème. Je lui ai confectionné un harnais et j'ai scratché ce harnais à la porte. Ainsi en refermant la porte, nous ramenions Bernard dans sa position initiale : contre la porte. Je ne suis pas sûr qu'il nous en ait su quelque gré.
Nous avons gardé Bernard huit années, puis nous avons déménagé. Nous avons vendu la maison avec Bernard, ce qui, le marchand avait raison, lui a donné une plus-value.
Évidemment dans notre nouvelle maison, plus grande, plus moderne, avec des portes et des fenêtres en plastique et des serrures de sécurité 3 points, double canon, certifiés A2P2, il manquait quelqu'un.
L'ombre (je n'ose dire l'âme) de Bernard était présente. Aussi, nous avons décidé d'acquérir un nouveau "compagnon à quatre pattes", comme on doit dire maintenant. Pour cela, nous retournâmes chez le marchand de chiens qui venait d'ouvrir sa 21ème succursale dans les îles Féroé. Les clients sortaient de son établissement avec leur caddy rempli de chiens, de chats, de poissons rouges, de lézards, d'araignées, de singes, de tatous, de tamanoirs et de pandas à rayures. Il nous fit remplir un questionnaire avec des cases à cocher afin de déterminer ce que nous voulions exactement : la taille, le poids, la couleur, le caractère, l'usage que nous voulions en faire etc... Sans oublier tous les renseignements sur nos ascendants depuis trois générations. Il nous promis que dans quinze jours, il aurait "conçu" l'objet de nos désirs.
Effectivement, deux semaines plus tard, il nous présentait un animal qui ressemblait à un cocker.
-"Ce n'est qu'une esquisse, nous dit-il, un modèle de base. Je peux y apporter toutes les options désirables. Si vous le voulez avec des oreilles droites ou une queue en tire-bouchon, la maison peut le faire."
Nous décidons de garder le modèle de base. Nous verrons par la suite s'il y a des "choses" à modifier. Le marchand nous proposa ensuite toute une série d'articles comme le nonos en caoutchouc qui fait pouêt-pouêt, la laisse qui fait pouêt-pouêt quand le chien tire trop fort et toute une série d'assurances et de services que nous avons refusées.
Sauf l'option 12 que nous avons prise.
Cela nous parut très intéressant. Parce que le problème du chien, c'est qu'il fait des crottes partout. On n'a pas encore appris à un chien à "aller au pot". Alors qu'un enfant de 3 ans a assimilé la chose, un chien de 20 ans n'a toujours pas compris. Une nouvelle société (aujourd'hui nous dirions start-up) "vous avez besoin de nous" a développé un service (aujourd'hui nous dirions concept) original. Si vous souscrivez à leur service, moyennant une "honnête" rétribution, ils vous remettent un douzaine de plaquettes
où figurent le nom de la société et un chiffre de 1 à 12. A cette plaquette est fixée
une tige métallique. Un peu comme les étiquettes plantées dans les mottes de
beurre ou les viandes de bœuf.
La chose est simple. Quand vous sortez le chien la première chose qu'il fait, c'est de crotter. Vous avez beau mettre une caisse de sable à côté de sa gamelle à croquettes, c'est toujours lors des promenades qu'il fera ses besoins.
(Parenthèse)
Dans la langue française le mot besoin revêt plusieurs sens, c'est ce qui fait la beauté de notre langue.
Le besoin peut être l'envie irrésistible d'avoir quelque chose. Par exemple, la ménagère peut avoir besoin d'une casserole pour cuire les nouilles. Elle se précipitera donc chez le quincailler pour acquérir l'objet en question. Le besoin peut avoir des motifs moins pratiques. Monsieur peut avoir besoin de la nouvelle Ferrari GTC4Lusso 12 cylindres, rouge. Il empruntera ou hypothéquera ses biens dans le seul but de satisfaire ce besoin.
Le besoin peut être immatériel, le besoin d'amour ou de reconnaissance.
Quand on l'emploie au pluriel il revêt une toute autre signification. On dit "faire ses besoins"
Ah! Quelle est belle notre langue !
Pour expliquer ce que sont ces besoins, un peu d'anatomie s'impose. Quand vous ingérez des aliments, les éléments qui les constituent sont assimilés par l'organisme pour son bon fonctionnement. Mais les cellules produisent des déchets qui sont transportés vers les usines de traitement, comme le foie ou les reins, qui font le tri, et envoient vers l'intestin tout ce qui ne peut être recyclé. La vessie ou l'intestin, pour éviter le trop-plein expulsent alors plus ou moins régulièrement sous forme liquide ou pâteuse, de consistance variable ce que nous appelons "les besoins" OUF !
Donc le service de la start-up est simple. Vous sortez le chien. Le chien fait ses besoins. Pour vous, nul besoin de vous en soucier. Il suffit de planter l'étiquette n°1 dans le produit et la S U viendra le ramasser. Il suffit de leur signaler où s'est passé l'évènement.
A l'époque de ce récit il n'y avait pas encore de téléphone portable, ni même de téléphone fixe chez les particuliers. Seules les entreprises ou les professions libérales en possédaient. Comme c'était un peut délicat de déranger le pharmacien ou le notaire pour ces affaires personnelles, le contrat prévoyait que l'on pouvait signaler l'évènement par écrit. Il suffisait de décrire l'emplacement exact et le jour et l'heure de l'affaire. On colle un timbre à deux sous cinquante et c'est parti. Le rêve.
Et ainsi pour les 11 plaquettes suivantes. Puis on réglait un nouveau forfait pour douze autres plaquettes.
Pour économiser un peu sur les fais d'envoi il était possible d'envoyer une carte postale avec un bouquet de roses par exemple. Ça fait toujours plaisir.
Maintenant, pour réduire encore les frais de timbre et profiter le plus longtemps possible du forfait à quinze mille roupies les douze étiquettes, nous ne donnions à manger au chien qu'une fois par semaine. Dès qu'il avait enfourné gloutonnement toute sa ration, nous le sortions. Cela ne nous coûtait qu'une étiquette par semaine.
Nous avions appelé ce chien Bernadette en souvenir de Bernard. Jusqu'au jour où nous nous aperçûmes que c'était un mâle.
Bernadette ne vécut pas très longtemps.
Ce qui est dommage, c'est que le jour de son décès il nous restait 4 plaquettes. Nous avons négocié avec la société de service pour être remboursé de nos 4 plaquettes, mais ce n'était pas prévu dans le contrat et ce fut une perte sèche.
Nous les gardons quand même pour le prochain chien
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Par jacky-micky le 17 Juin 2018 à 19:07
IL NE FAUT PAS CONFONDRE ...
La mésange huppée, et ... le alain juppé
Quoique ressemblants, les spécialistes détectent quelques différences qui pourraient échapper à un observateur amateur.
La différence la plus remarquable est justement la huppe.
La mésange huppée possède une jolie huppe. Quelques plumes érigées sur le dessus de la tête lui donnent un air noble
Le alain juppé est un usurpateur. Chez lui point de huppe. Un dessus de tête lisse, un véritable aérodrome à mouches
Autre différence notable, le alain juppé se pare à certaines périodes d'un pardessus
sombre, terne, qui lui descend jusqu'au milieu des pattes. Certaines sous-espèces,
même, développent autour du cou une couronne de couleur variable que les
spécialistes appellent "écharpe", du latin echarpus qui signifie "rendre ridicule"
quod gerit tunicam echarpus est
Je ne lui fais pas dire.
La mésange huppée n'use pas de ces artifices. Son élégance naturelle ne lui impose pas ces ajouts douteux. Son dos gris roussâtre, son ventre blanc gris et sa huppe noire et blanche, lui donnent un air à la fois respectable et débonnaire.
Très important à savoir : la mésange huppée ne supporte pas la captivité. C'est un animal épris de liberté. Mise en cage elle dépérit rapidement et meurt.
Le alain juppé lui s'adapte beaucoup plus facilement. Même si la captivité est
une contrainte, il supporte vaillamment l'épreuve. Des expériences ont été
faites en ce sens et montrent que le alain juppé peut même paraître joyeux en
cage. Mais ce n'est peut-être qu'une apparence.
Autre différence essentielle : la mésange huppée ne migre pas. Une fois établie sur son territoire, elle y reste, quelles que soient les circonstances, même lors des hivers les plus rudes. Elle périra sur place plutôt que de chercher ailleurs sa pitance.
Le alain juppé est moins casanier. Il n'a pas de territoire. Il va et vient, à droite, à gauche, selon ses humeurs. Il peut même migrer si besoin est. Des amateurs passionnés du alain juppée disent en avoir observé un couple au Canada, ce qui est remarquable vu la discrétion du alain juppé qui lors de ses migrations tache toujours de passer inaperçu.
Mais le plus étonnant concernant ces deux espèces apparait lors des parades amoureuses
Autant la mésange huppée reste discrète, le mâle ne changeant rien à son apparence, autant le alain juppé se pare d'atours impressionnants pour séduire sa compagne.
La nature déploie autour de sa gorge une sorte de bourrelet que les spécialistes appellent "fraise" ce qui fait dire aux mêmes spécialistes qui assistent à ce spectacle :
" Tiens ! Voilà encore le alain juppé qui ramène sa fraise"
Il n'y a pratiquement pas de dimorphisme sexuel chez la mésange huppée. La femelle a juste la huppe un peu plus courte que son mari.
Par contre chez le alain juppé le dimorphisme est flagrant quand approche la saison des amours. La femelle, la alain jupette, modifie alors complétement son apparence pour attirer le mâle.
La nature n'en finit pas de nous étonner ...
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Par jacky-micky le 9 Avril 2018 à 18:44
Trois cahiers oubliés depuis plus d'un siècle.
Comment sont-ils arrivés dans cette petite brocante de village ?
Qui étaient ces écolier(e)s appliqué(e)s.
Autant de questions sans réponse.
Mais ils sont là et ils m'interpellent. Ils sont le témoignage d'un temps passé qui pourrait nous sembler dérisoire, tellement différent de notre époque actuelle. Mais les enfants qui ont écrit dans ces cahiers se sont appliqués, ont appris et ont surement été fiers d'apprendre.
Ils ne sont plus là aujourd'hui.
Et pourtant, tous les efforts qu'ils ont accomplis, les espoirs que l'instruction faisait naître en eux et chez leurs parents, tout cela a existé et n'a pas disparu. Les efforts accomplis ne s'effacent pas. Ils changent de temps. Ils ne sont plus visibles mais ils demeurent pourtant.
Les cahiers témoignent de leur existence.
Un dicton prétend que : "Il se mêle toujours quelque chose de nous aux endroits que nous voyons"
Il reste quelque chose des enfants dans ces cahiers.
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Le premier cahier date de 1903. Il montre une écriture appliquée, où s'accordent les pleins et les déliés Un bon (une bonne) élève assurément qui fait peu de fautes dans les dictées et résout les problèmes d'arithmétique.
Il n'y a pas de gâchis de papier. Toutes les lignes sont remplies. Même s'il s'agit, sur la dernière ligne en bas de page, du titre du devoir suivant.
La morale, les bons sentiments, le dévouement tiennent de la place dans les dictées :
"La politesse rendue", de Lamartine LIRE
"La sentinelle endormie" où l'empereur Bonaparte, lui-même, prend la place d'une sentinelle endormie. LIRE
"Eponine et Sabinus" : l'amour d'une épouse qui suivra dans la mort son mari, Gaulois, qui s'était révolté contre les Romains LIRE
Et maintenant un devoir d'arithmétique avant la récréation :
* Partager une somme de 2300fr entre 3 personnes de manière que la 1ère ait 100fr de plus que la 2ème et celle-ci 200fr de plus que la 3ème
***
Le deuxième cahier est vide, mais présente une très belle couverture art nouveau. VOIR
C'est un cahier d'apprentissage de l'écriture par la "méthode Desnoyers". VOIR
Comme indiqué en 4ème de couverture, cette méthode est basée sur la position de la plume dans la main et la position du corps par rapport à la table. Elle devait permettre à l'enfant, outre d'apprendre à bien écrire, sans fatigue, d'éviter la scoliose grâce à une bonne tenue du corps.
A l'intérieur, des modèles d'écriture à recopier. VOIR
***
La première page du troisième cahier commence le lundi 3 août 1914. Pourtant à cette époque le vacances scolaires débutaient le 1er août et finissaient le 30 septembre. Ces deux mois permettaient aux enfants d'aider les parents aux travaux des champs.
Peut-être étaient-ce les dernières révisions car les sujets traités parlent des "plaisirs des vacances" et en "histoire nationale" (qui n'est pas encore l'histoire de France) on y parle de Vercingétorix, généralement traité en début d'année scolaire.
La morale tient une place journalière, comme :
- Rien n'est beau comme l'union dans la famille.
- Un enfant ne doit jamais bousculer les grandes personnes pour se placer devant elles.
- Un enfant qui n'aime pas ses parents est un monstre (!).
L'écolier(e) habitait le village de Montblanc, dans le département de l'Hérault. Il (elle) décrit la commune où il (elle) habite. LIRE
Pour finir, un problème d'arithmétique à rendre demain matin.
* Dans une famille, le père gagne 5fr50 par jour et le fils 1fr50 de moins. Quelle est l'économie annuelle s'il dépensent en moyenne 5fr75 par jour et s'ils chôment pendant 3 mois
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Par jacky-micky le 17 Janvier 2018 à 19:08
On tire de l’huile de bien des matières, des graines de tournesol, de colza, des arachides Ce sont de bonnes huiles, mais la meilleure de toutes, c’est sans contexte l’huile de coude.
L’huile de coude fut découverte il y a très longtemps je dirai même que de tous temps on employait l’huile de coude Elle servait à tout, on pouvait tout faire avec.
Quand l’un disait au maçon : « avec quoi tu va charrier tes briques ? » Il répondait « avec l’huile de coude » Si on demandait au forgeron : « avec quoi tu va forger ce soc ? » il disait « avec l’huile de coude »
C’était universel.
L’avantage c’est que cela ne coûtait pas cher. D’ailleurs ça ne se vendait pas. Il n’y avait pas une boutique où l’on aurait pu acheter de l’huile de coude. Ce qui est bien dommage parce ceux qui ne faisaient rien en auraient bien acheté pour faire n’importe quoi : charrier la terre, couper du bois.
Mais non ça ne se vend pas et celui qui n’en a pas est bien handicapé. Il doit faire faire ses travaux par un autre, quelqu’un qui en a, de l’huile de coude.
Parce qu’en plus, celui qui en avait, n’en donnait pas. Il gardait tout pour lui. Jamais on a vu un travailleur donner de l’huile de coude à un inactif.
C’est d’ailleurs à cela qu’on reconnaissait ceux qui en avaient et ceux qui n’en avaient pas. Les heureux possesseurs de l‘huile de coude’ n’arrêtaient pas de travailler, toujours actifs, toujours à faire. Ça ne leur coûtait rien en effort, ils avaient de l’huile de coude. Ceux qui n’en avaient pas, par contre ne faisaient rien. Ils regardaient ceux qui s’activaient. Ce n’est pas qu’ils ne voulaient pas s’activer, mais ils ne pouvaient pas, ils n’avaient pas d’huile de coude. Bien sur il y avait ceux qui possédaient un peu d’huile. Ceux là bougeaient un peu, selon la quantité d’huile qu‘ils avaient.
Mais me direz vous : « Où se trouve t-elle cette huile de coude ? »
La question est pertinente et la réponse évidente :
Dans les coudes ! Puisque c’est de l’huile de coude elle se trouve forcement dans les coudes.
Alors les petits malins diront : « pourquoi ne pas l’extraire chez ceux qui en ont pour en donner à ceux qui n’en ont pas ? »
Ce n’est pas bête. D’ailleurs d’autres y ont déjà pensé.
Des procédés furent mis au point pour ce faire, mais l’approche est délicate. Déjà il faut le consentement du propriétaire de l’huile.
La méthode la plus simple est encore de copier le modèle utilisé pour les autres huiles : le pressage. Il suffisait, pensait-on de presser les coudes et l’huile coulerait.
Ce qui fut fait.
Une sorte de machine fut conçue, qui avait la forme d’un coude. Une sorte de manchon métallique, qui s’ouvrait avec une charnière et qui se refermait sur le coude en enserrant en même temps une partie de l’avant bras et du biceps
Cela ressemblait à une partie de l’armure des anciens chevaliers
Pour ceux que les détails affolent voici les pièces d’armure des chevaliers :
- canon d'arrière bras : protection du biceps de l'arrière bras ;
- cubitière : protection du coude ;
- Il faut ici préciser que la cubitière était flanquée d’oreillons, pièces métalliques en forme d’oreilles chargées d’assurer la protection latérale du coude. Ben oui !
- canon d'avant-bras : protection de l'avant bras
Revenons à notre huile de coude : donc, sur ce tuyau qui enserrait le bras, était disposée une manivelle qui lorsqu’on la tournait dans le sens des aiguilles d’une montre, faisait se resserrer le tuyau et par cela, pressait le coude pour en extraire la précieuse huile. Las ! Le sang coulait à flot mais d’huile, point. D’ailleurs, au début des expériences on pensait que le sang était la fameuse huile et ils la gardaient précieusement. Mais il fallut vite déchanter. De toute évidence ce n’était que du sang.
Mais les chercheurs sont persévérants et partant du principe que la faute incombait évidemment au donneur, ils essayèrent avec quantités d’autres cobayes, avec les mêmes résultats.
Le curieux de l’affaire c’est que ces volontaires, qui acceptaient de prêter leur concours pour une bonne œuvre en ressortaient le coude en marmelade, incapable de porter la plus petite charge et obligés de ne plus se servir que d’un bras. Exactement comme s’ils avaient perdu leur huile de coude.
Les chercheurs qui sont persévérants en tirèrent la conclusion qu’une partie de l’huile s’était échappée lors de l’expérience. Cela les confortait dans l’idée que l’extraction était possible. Aussi se remirent-ils à la tache, mais au lieu de presser les coudes ils décidèrent d’un commun accord de tordre les coudes. Après de nombreux essais et plusieurs morts les essais furent abandonnés et les volontaires, estropiés du bras s’en furent d’un air las, le bras tordu, tirebouchonné, pendant lamentablement tel un vieux ressort sans ressort.
Mais les chercheurs sont persévérants. Certains, plus malins que les autres eurent l’idée d’essayer sur les genoux. Puisque des coudes l’huile ne coulait pas, pourquoi ne pas essayer de presser les genoux. En fait, les genoux sont les coudes des jambes. L’appel à volontaires ne fut pas, cette fois ci, franchement une réussite. On sentait dans la population comme une réticence à se porter volontaire. Quelques uns de ceux qui avaient déjà fait le test, et qui n’étaient pas morts, voulurent bien se présenter, espérant que l’action sur les genoux résoudrait leur problème de coude et qu’ils pourraient de nouveau se servir de leur bras.
Mal leur en prit. Non seulement le bras resta pendu comme une vieille chaussette, mais les genoux, écrabouillés et sanguinolents leur interdisaient tout déplacement, sauf à supporter d’atroces souffrances.
Mais les chercheurs sont persévérants, on l’a déjà dit. Leur plaisir étant de chercher, pas de trouver, ils abandonnèrent le projet
Pour chercher à produire du sirop de poing, voire du jus de biscottos
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Par jacky-micky le 23 Décembre 2017 à 05:19
L’ingéniosité humaine n’a pas de limite. Chaque jour on est confondu devant les ressources de la pensée et ses manifestations dans tous les domaines.
Voici quelques exemples d'ustensiles indispensables dans la cuisine.
Mais je crois que c’est dans le domaine de la poêle que les limites de la réflexion humaine ont atteint des sommets insoupçonnés.
Qui de vous mesdames, messieurs, n’a jamais tempêté lorsqu’il s’est agi de cuire un poisson.
Car la majorité des poissons ont cette particularité d’être plus long que large. Et jusqu’à il y a peu, ces poissons étaient cuits dans une poêle ronde.
Quoi de plus normal qu’une poêle ronde me direz-vous ?
C’est la bonne poêle de nos grand-mères, celle qui a servi depuis des temps immémoriaux. D’ailleurs, combien de cuisinières savaient qu’elles utilisaient une invention mésopotamienne immémoriale. Elles auraient bien été étonnées de l’apprendre et de savoir qu’elle se servaient avec autant de facilité d’un ustensile immémorial
Mais là n’est pas le propos. Donc comment fait grand-mère pour cuisiner un poisson long dans une poêle ronde ?
C’est un mystère !
Peut être qu’elle le coupait en morceaux, mais il faut bien reconnaitre que servir à table un poisson coupé en petits bouts n’est pas très classe, que cela manque de ce raffinement qui fait le succès de la cuisine française.
Combien de fois n’ai-je pas entendu grand père hurler au moment du repas ?
[Grand-père hurlait au moment du repas :
1-quand grand-mère cuisait le poisson coupé en petit bouts,
2- quand grand-mère parlait pendant qu'il écoutait son feuilleton à la TSF]
- « Hélène, ma douce, (ils s’aimaient beaucoup) comment pouvez-vous me servir de cet habitant des mers ainsi tronçonné comme un vulgaire ? »
Il faut dire que grand père avait fait ses humanités chez les moines trappistes et qu’il en avait porté l’empreinte toute sa vie.
Donc ces jours là, ma mémé en larmes expliquait qu’elle avait suivi les conseils de « la véritable cuisine familiale de tante marie », le livre que lui offrit sa maman le jour de son mariage, en même temps que son trousseau en soie, demi-lin et mohair ainsi que ses dernières recommandations.
Commandement de la jeune épousée :
Lune de miel prolongeras
Si tu peux indéfiniment.
A ton époux prodigueras
Soins dévoués, intelligents,
Toujours fidèle lui seras,
Si tu veux qu’il en fasse autant
Propre, ordonnée également.
D’être économe tacheras,
Sans être avare cependant.
A tes défauts renonceras
Et c’est à ce prix seulement
Que le bonheur tu trouveras.
Hélas grand-mère tu ne connus point la félicité qu’apporta à toutes les cuisinières d’aujourd’hui, l’invention de
LA POÊLE A POISSON
Pour bien comprendre ce qui va suivre et se servir correctement de cet ustensile, il est quelques conseils à suivre.
C’est très simple :
D’une part, il y a le poisson
Il faut choisir de préférence un poisson ordinaire, avec une tête d’un côté et une queue à l’opposé.
D’autre part, il y a la poêle.
Quelques modèles de poêles à poisson
Choisissez de préférence une poêle avec une partie creuse et une queue à l’opposé.
Tout est parfait me direz-vous ?
Que nenni ! Là ne s’arrête pas la démonstration.
Pourtant, c’est facile me direz vous. D’un coté il y a le poisson, de l’autre la poêle, il suffit de mettre le poisson dans la poêle et le tour est joué.
Eh bien non, ce n’est pas si simple.
D’abord le poisson. Regardez le, regardez le bien : un poisson normal, (je ne veux pas parler des soles, carrelets ou autres turbos, poissons ronds qui sont la honte de nos océans et des cuisinières) le vrai poisson, le poisson noble possède un coté long et un coté étroit, c’est très important.
Dans l’autre main vous tenez la poêle qui possède également une partie longue et une partie étroite, plus une queue que certains appelle manche.
Vous suivez toujours ?
Pour la cuisinière, l’objectif est de mettre en concordance la poêle et le poisson.Et c’est là que beaucoup de cuisinières, encore, ne prennent pas la précaution, avant d’acheter le poisson, de s’assurer que la partie longue du poisson corresponde à la partie longue de la poêle. Et c’est le drame. Au moment d’empoêler la bête, si elle a fait un mauvais choix, la poêle et le poisson ne vont pas s’assembler.
Et c’est la catastrophe. Il n’y a plus qu’à acheter un autre poisson qui a le côté long du même côté que la poêle ou acheter une autre poêle qui s’adapte au poisson.
Comme ceci
C’était pourtant pas complique cré vain nom d’un petit bonhomme.
Dans les deux cas c’est encore une dépense supplémentaire, inutile, qui viendra grever un budget déjà plus que précaire malgré le travail acharné de grand-père, caleur de tables bancales après avoir été raccommodeur de cote de maille. Après on s’étonne que grand-père se mette en colère.
Alors mesdames, messieurs, lorsque vous achetez un poisson assurez vous bien que le côté long du poisson corresponde au côté long de la poêle.
Vous ferez plaisir à grand père.
Sacré bon sang de pouet pouett !!
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Par jacky-micky le 8 Décembre 2017 à 06:20
-« JE NE SUIS PAS UN NUMÉRO ... » phrase culte d’une série télé qui ne l’était pas moins.
Une fiction.
Et pourtant ...
La scène se passe dans une (très) grande surface de vente dont je tairai le nom, qui évoque un croisement de routes. Je cherchais à faire développer une photo, ou plutôt à faire tirer sur papier une photo par un de ces appareils qui ont fait disparaître les photographes.
Bref, ne trouvant pas cet appareil je me dirige vers un agent de surveillance que je trouvai non loin, épiant l’entrée et la sortie des milliers de clients, conscient de l’importance de sa mission. Notre homme était grand, joufflu, vêtu comme un serveur extra dans un repas chic. Je lui posai mon grave problème, à propos de la machine à tirer les photos et il me répond :
- « un instant .. »
Puis il prend un énorme téléphone qui pendait à sa ceinture, genre téléphone de campagne des militaires de la dernière guerre, et dit d’une voix grave :
- « Allo ! Treize ? Ce n’est plus la peine d’aller au rayon jouets, le client est parti. Je préviens quatorze pour qu’il aille au rayon boucherie.
Puis il se tourne vers moi :
- « Vous désirez ? »
-« ...
J’étais tellement interloqué que j'en restai un instant coi, oubliant ma question.
Ainsi, à ‘Croisement de routes’ on n'emploie que des gens qui portent le nom (ou le prénom) d’un numéro. Si vous vous appelez Georges DUPOND vous n’avez aucune chance d’être embauché. Par contre, les ‘Raymond SIX’ ou les ‘Quatorze DURAND’ ont tous leur chance.
Bien sur, si vous vous appelez Pierre DEUXCENTSOIXANTEQUINZEMILLESEPTCENTTRENTEDEUX, vous avez tout intérêt à choisir un pseudo.
Les agents de sécurité de chez ‘Croisement de routes’ n’ont pas de temps à perdre.
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Par jacky-micky le 6 Décembre 2017 à 21:08
LA BOULANGERE
Une, pas trop cuite !
La boulangère me regarde en tenant à la main une baguette blafarde.
C’est à la fois une affirmation et une interrogation. Le client peut toujours changer d’avis. Pourtant je n’ai jamais manifesté de préférence. A ce genre de question je réponds invariablement : « Peu importe ! Elles sont toutes bonnes ». Mais aujourd’hui je dois avoir une tête à consommer de la baguette pas trop cuite... Je lui envoie ma réponse habituelle qu’elle prend pour un acquiescement, et me l’enveloppe dans une feuille de papier gris.
L’emballage est immuable : elle étale le papier gris sur le comptoir, une feuille de 30 cm sur 30 cm et pose le milieu de la baguette sur un coin. Puis elle la fait rouler en entraînant le papier. 1 tour, 2 tours et elle arrive au coin opposé. Alors, tout en maintenant le papier de la main gauche, de la main droite elle extrait du dévidoir un morceau de scotch transparent et fixe le papier gris.
Voilà ! L’emballage est terminé. Répété des centaines de fois dans la journée, il ne lui a pas fallu plus de 3 secondes pour mener à bien l’opération.
Pourtant il n’y avait pas d’urgence, je suis le seul client. Mais la force de l’habitude…
Il y a quelques années que les boulangers manchonnent ainsi les baguettes. Auparavant, la baguette passait de la main de la boulangère à la main du client, sans passer par la case « papier » et le client partait en tenant son pain « peau contre croute ».
Pourtant la boulangère prend la baguette dans le panier, à main nue. Donc on peut en déduire que le papier sert à éviter que le client touche le pain. Comme si une maladie contagieuse s’était transmise à tous les consommateurs de baguettes. Maladie qui n’affecterait que les mains. Mais en hiver, le client ganté a quand même droit à la protection en papier. Alors !
La boulangère est une belle femme blonde, souriante, toujours souriante. C’est pour cela que j’achète dans sa boulangerie. Non pas que le pain soit meilleur mais dans (presque) toute la dizaine d’autres boulangeries, l’accueil va du sourire forcé à carrément la mine renfrognée. J’ai presque envie de m’excuser de les avoir dérangées.
Le sourire de « ma » boulangère est une affaire de famille : son mari et son fils vous accueillent toujours la mine épanouie, comme s’ils n’attendaient que de vous voir pour être heureux.
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Par jacky-micky le 6 Décembre 2017 à 17:28
30 octobre 2017
Non mais, c'est vrai, quoi !
Quand on y pense ..
Ça prend vraiment trop de place.
Quoi ? Ben les cimetières voyons !
Bien sur, c'est calme, c'est un lieu de repos, un havre de paix, de silence et de réflexion au milieu de la ville agitée.
Rêvasser au hasard des allées souvent verdoyantes, longer les "habitations" éternelles.
Vous avez dit "éternelles" ?
J'ai bien entendu "éternelles" ?
Eh bien non, justement ! ce n'est pas éternel c'est même ridiculement court eu égard aux temps cosmiques (1) . Même une concession perpétuelle ne se perpétue jamais. Tu as déjà vu, toi, oui toi là qui me lis, tu as déjà vu la concession de Jeanne d'Arc ou celle de Vercingétorix.
A propos qu'y avait-il avant les Gaulois ? Tous les livres d'histoire commencent par "nos ancêtres les Gaulois" comme si avant, la terre de France, notre bien aimée terre de France était vide. Avant les gaulois c'était la préhistoire, avec les hommes-singes. Pourtant des civilisation florissantes, très organisées existaient il y a 4 000 5 000 même 6 000 ans. Mais pas en France apparemment. Nous dûmes apparaître spontanément il y a à peine 2 000 ans. Il faut dire que toutes ces civilisations ont maintenant disparu alors que NOUS, nous sommes toujours là. Il y a quand même une justice.
Bref ! Pour en revenir aux cimetières c'est bien beau, mais quel gâchis. Quand on pense à toute cette masse organique abandonnée, inutilisée, gâchée, ça fait de la peine. Nous venons de la nature, l'évolution nous a transformés peu à peu de protozoaire à ce que nous sommes, des êtres perfectionnés, admirablement conçus, finis dans les moindres détails ... quoique j'en connaîs qui ne sont pas tout à fait ... pas vraiment ... En tout cas, il serait équitable de rendre à la terre ce qu'elle nous a donné ou plutôt prêté. C'est la terre qui nous a fait vivre, gratuitement en se mettant à notre disposition
ALORS JE VOUS LE DIS
Rendez à la terre ce qui est à la terre
Amène toi et va à la terre
VA À L'HUMUSATION
La voilà la solution !
Nous mettons en terre nos corps chargés de pesticides, de médicaments et autres particules dégoutantes. C'est pas gentil pour la terre. Avec l'humusation, c'est le recyclage propre, intégral. Le corps recouvert chastement d'un linceul biodégradable (genre nouveau sac plastique de chez Carrefour) sera déposé au centre d'un monticule de matériaux organiques : bois broyé, feuilles, paille.
Pendant une année dans ce lit douillet, le corps chéri se décomposera lentement en terreau fertile, en humus
C'est pas gentil ça ?
Quel beau geste !
On est pressé d'y être.
De plus, il est possible de récupérer un peu de l'humus de l'oncle Albert, d'y planter une jeune pousse d'arbre qui croitra dans le jardin à côté du hêtre tante Hortense
Quelle proximité !
Quelle belle preuve d'amour.
Sans compter que ça fait gagner des sous. Dame ! Les temps sont difficiles et puis à bien considérer, d'autres pratiques sont plus difficilement acceptables. Par exemple, au Tibet on donne les corps à dévorer aux vautours.
Mais en France on manque cruellement de vautours, alors ...
Alors pourquoi pas l'humusation.
Que tous ceux qui sont d'accord m'envoient 10 euros.
Ainsi au gré de nos promenades nous pouvons retrouver nos chers disparus
tante Hortense à 120 ans un peu de ma sœur
Merci à tous nos ancêtres qui maintenant nous font vivre.
(1) Le temps cosmique est le temps propre d'un observateur dit "fondamental" ou "comobile" appartenant à un univers homogène et isotrope (wikipédia)
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